Avatar: de la fiction à la réalité
Le réalisateur James Cameron va filmer une tribu menacée…
Des membres de la tribu des indiens Kayapo, en Amazonie au Brésil, en mai 2010. DUTILLEUX JEAN-PIERRE/SIPA
Les Kayapo-Xikrin, nouvelles stars de Hollywood? Le réalisateur d’Avatar, James Cameron, se rendra d’ici à la fin de l’année au Brésil pour tourner un film en 3D sur cette tribu indienne menacée par un projet de barrage géant dans la jungle amazonienne. Il l’a confirmé ce dimanche dans un entretien à un journal brésilien.
« Je souhaite revenir pour rencontrer certains leaders Kayapo-Xikrin de la vallée du fleuve Xingu, qui m’ont invité. Je veux emporter une caméra 3D pour filmer leur vie, leur culture; certaines choses n’ont peut-être jamais été filmées et encore moins en 3D », déclare le réalisateur canadien dans une interview au quotidien Folha de Sao Paulo.
Un documentaire bonus
Le réalisateur d’Avatar, fresque écologique au succès mondial dans laquelle des indigènes défendent au prix de leur vie leur planète contre les assauts d’une entreprise minière sans scrupules, a rejoint depuis plusieurs mois les opposants à la construction du barrage de Belo Monte sur le fleuve Xingu.
James Cameron s’est déjà rendu à deux reprises dans cette région pour soutenir les indigènes et en a profité pour tourner des images destinées à la réalisation d’un «court documentaire» inclus dans la prochaine édition du DVD d’Avatar, qui sera lancé pour Noël, précise-t-il.
Menacés par le troisième plus grand barrage au monde
Les opposants au barrage de Belo Monte, indigènes, Eglise et écologistes, jugent que ce projet n’est «pas économiquement viable» et provoquerait le déplacement de 16.000 personnes en raison de l’inondation d’une zone de 500 kilomètres sur les berges du Xingu. Le gouvernement assure pour sa part qu’aucune terre indigène n’est menacée et qu’il a dépensé des millions pour réduire l’impact social et écologique du barrage.
Cet ouvrage est destiné à devenir le troisième plus grand barrage au monde (11.000 mégawatts), derrière celui des Trois Gorges en Chine (18.000 mégawatts) et celui d’Itaipu (14.000 mégawatts) à la frontière brésilo-paraguayenne. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a signé fin août le contrat de concession de travaux publics pour le barrage, sans attendre l’autorisation formelle de l’institut brésilien de l’Environnement.
[via] A.C. avec AFP, purepeople.com