Le prix du litre d’essence au niveau record de juin 2008
Les dépenses liées aux carburants réduisent le pouvoir d'achat. Photo L.P.
La flambée des cours du pétrole brut, attisée par la guerre civile en Libye, se poursuit. Hier en effet, le prix du baril d’or noir américain a frôlé le seuil des 107 dollars, tandis que celui de Brent de la mer du Nord progressait vers la barre des 118 dollars.
Des hausses qui sont encore loin du sommet historique de 147 dollars le baril enregistré en juillet 2008, mais dont les automobilistes et les transporteurs mesurent chaque jour un peu plus les effets à la pompe. Un record, celui du prix du litre d’essence sans plomb 95 atteint en juin 2008, est d’ailleurs en passe d’être très nettement battu.
Dans notre région les prix les plus bas s’affichent en effet à 1,48 ou 1,49 euro le litre d’essence (Bouches-du-Rhône), le plus haut atteignant la barre de 1,6euro (Hautes-Alpes). Bien sûr la hausse frappe également le gazole, le carburant le plus vendu dans l’Hexagone en raison de la nature du parc automobile et de l’importance des transports routiers.
Mais pour ce carburant dont le prix plancher est actuellement proche de 1,32 euro le litre dans notre région (le prix plus haut se situe alentour de 1,43 euro), le pic historique de 1,454 euro constaté en mai 2008 n’a pas encore été atteint. Mais pourrait l’être si le contexte international continuait à se dégrader.
« Le problème est qu’il y a plusieurs hausses par jour. Il faut donc acheter au meilleur prix, c’est-à-dire avant la prochaine hausse », résume Didier Pillard, gestionnaire de Garoucha, un réseau indépendant fort de 9 stations dans les Bouches-du-Rhône.
« Nous automatisons nos stations pour réduire les coûts et proposer les meilleurs prix à la pompe, mais nous subissons nous aussi. Et nous voyons bien que c’est aussi le cas de nos clients dont certains iront mal si jamais le prix du brut poursuit sur sa lancée. »
[via] Jean-Luc Crozel, ouest-france.fr