Une marée humaine déferle sur l’exposition universelle de Shangai
« The current wait time is 4 hours », pas besoin d’avoir fait « Polytechnic school of London » comme dit José Garcia, pour comprendre qu’il y a plus de quatre heures d’attente pour rentrer dans le pavillon américain, le plus demandé après celui de la Chine, juste avant celui de la France. L’Exposition universelle de Shanghai a ouvert ses portes samedi à un demi-million de visiteurs, qui n’ont pas été rebutés par les files d’attente. Les 500.000 billets du jour – un plafond établi pour des raisons de sécurité – ayant tous été écoulés. Leur prix est pourtant élevé (200 yuans, soit 22 euros).
Dès l'ouverture une marée humaine a déferlé sur l'exposition universelle.
Sur le stand du Tibet
Le pavillon chinois, pyramide inversée rouge qui domine le décor par sa hauteur et sa taille — 35 terrains de football– ne vendait plus de billets devant l’afflux.
« Quand on atteint 50.000 tickets, on arrête de vendre », explique Shen Shanshan, hôtesse volontaire. « Je crois que ça va être le pavillon le plus populaire, il montre la créativité et l’esprit chinois ».
Le stand du Tibet, où une chanteuse en costume ethnique s’égosillait devant un décor géant de yaks au pied de montagnes enneigées, avait beaucoup de succès.
Un site pour les marcheurs
Les pavillons nationaux, à l’architecture audacieuse, des Etats-Unis, du Canada, de la France et de la Suisse notamment, parmi les 189 pays présents à Shanghai, affichaient aussi des heures d’attente.
Les visiteurs occidentaux étaient très minoritaires, souvent des membres de délégations officielles venues pour la cérémonie d’ouverture de la veille.
L’Expo 2010, qui va durer six mois, est une édition pour les bons marcheurs, avec un site très étendu.
« Aujourd’hui je me concentre sur l’Europe »
La Chine a préparé cette Expo depuis des années pour en faire une nouvelle vitrine de sa puissance et attend entre 70 et 100 millions de visiteurs, qui, pour la plus grande majorité n’ont pas les moyens de voyager et pourront ainsi découvrir le monde.
Du Yuping, un Shanghaïen, savait à quoi s’attendre: il est arrivé avec un tabouret pliant après avoir patienté trois heures aux journées test la semaine dernière.
« Je veux visiter l’Expo au moins six fois », dit-il, installé devant le pavillon norvégien. « Aujourd’hui, je me concentre sur l’Europe ».
[via] ouest-france.fr