France -Immobilier: les taux d’intérêts sont toujours aussi bas
Les prix de l’immobilier ont beau remonter, les taux d’intérêts sont toujours aussi bas Et ils devraient le rester jusqu’à la fin de l’année…
Une personne passe devant une agence immobilière à Paris Lionel Bonaventure AFP/ARCHIVES
Ces derniers restent près de leur plancher historique, selon une étude de l’Observatoire Crédit Logement/CSA publiée lundi. Et la situation devrait continuer au moins jusqu’à la fin de l’année.
Plancher historique
Pour le mois de juillet 2010, les taux moyens des prêts immobiliers sont restés stables à 3,39% (hors assurances et coût des sûretés) contre 3,38% en juin. Ils sont donc pratiquement redescendus à leur plus bas niveau, 3,36%, observé au cours du 4ème trimestre 2005.
Les taux étaient encore de 3,93% au troisième trimestre 2009 et de 5,07% au 4e trimestre 2008. Pour la première fois en France, la moitié des prêts accordés (50,9%) se situent même en dessous de 3,5%, souligne l’étude,
La durée moyenne des prêts immobiliers n’a aussi que peu évoluée ce mois-ci: un Français met toujours en moyenne 17,3 années pour rembourser son emprunt.
Bonnes conditions
Les conditions pour se lancer dans un crédit immobilier restent donc bonnes, selon l’Observatoire. Par rapport à un même capital emprunté, le niveau de mensualités à rembourser est ainsi inférieur de 10% à celui de décembre 2008.
Et que les acheteurs potentiels se rassurent, la situation ne risque pas de changer rapidement. Les taux d’intérêt devraient rester historiquement bas jusqu’à la fin 2010, pour remonter l’année prochaine, selon le 11ème observatoire du crédit immobilier, publié fin mai par le courtier Meillerutaux.com.
Français frileux
Mais la baisse des taux n’incite pas pour autant les Français à se lancer dans l’achat de leur logement.
Le total des crédits immobiliers accordés par les banques devrait s’élever à 140 milliards d’euros en 2010, en progression de seulement 17% sur 2009. Un montant bien inférieur à celui du début de la crise (141,19 milliards d’euros en 2008) et au record de 2007 (170,23 milliards d’euros), selon une autre étude de l’Observatoire Crédit Logement/CSA publiée il y a quelques jours.
« Les principaux freins à une véritable reprise des emprunts sont le chômage et les perspectives du pouvoir d’achat », expliquait à l’AFP le professeur Michel Mouillart, auteur de l’étude.
Autre raison de cette frilosité: l’envolée des prix de l’immobilier ancien, désormais proches de ceux de 2008. Malgré l’intermède de la crise, les prix du m2 ont explosé de 140% depuis la fin des années 90 et ont été multipliés par 22 depuis 1964. Des chiffres sans commune mesure avec l’inflation.
[via] E.M., 20minutes.fr