Comment les Belges se sont-ils approprié l’iPad ?
140.000 tablettes vendues en un an
Il y a un an, Apple lançait l’iPad sur le marché belge. Comment le consommateur s’est-il approprié cet objet ?
❑ Il y a un peu plus d’un an, l’iPad d’Apple faisait une entrée fracassante sur le marché belge. Rarement lancement d’un produit technologique aura suscité autant d’attentes et de commentaires. Douze mois plus tard, où en est-on ?
❑ A la fin juin, 140.000 tablettes avaient été écoulées, selon les chiffres du bureau d’études GfK, dont une immense majorité d’iPad. On devrait passer le cap des 200.000 d’ici la fin de l’année, ce qui représentera un taux de pénétration dans les ménages de 4 %. On est toujours bien face à un produit de niche.
❑ Grâce à l’iPad, un nouveau créneau informatique a vu le jour. Alors que lors de son lancement, il n’existait qu’une seule autre tablette dans le commerce, celle du français Archos, on en dénombre aujourd’hui 17 différentes. Ce nouveau marché s’est développé au détriment d’un autre, celui des netbooks, dont les ventes ont encore chuté de 20 % au cours du premier semestre.
Achat impulsif
Mais quel usage les propriétaires font-ils de cet appareil hybride ? Quelle place occupe-t-il au milieu des smartphones, télévisions, consoles, ordinateurs portables ?
❑ Une nouvelle étude qualitative réalisée auprès de 289 utilisateurs de tablettes par les sociétés Isobar, Dialog solutions et Ant research donne des éléments de réponse. Elle montre que l’achat d’un iPad est souvent le fruit d’une décision impulsive et émotionnelle. On l’achète sans trop savoir à quoi elle servira. « Mais contrairement à l’achat d’un gadget dont on finit toujours pas se lasser, la tablette acquiert vite un statut d’objet indispensable dans la vie de ses utilisateurs », explique Matthieu Vercruysse, directeur du planning stratégique digital chez Isobar. Pour preuve, l’étude montre que plus d’un utilisateur sur 10 s’en sert en moyenne plus de 2 heures par jour. 4 sur 10 l’utilisent plus d’une heure et la grande majorité plus de 45 min.
Autre enseignement :
❑ la tablette n’est pas aussi nomade qu’on aurait pu le croire. On l’utilise principalement dans le salon, voire dans la chambre à coucher. En déplacement, on y fait surtout appel lors de longs voyages.
❑ Son usage diffère fortement de celui de l’ordinateur portable. Ce dernier reste souvent cantonné dans le bureau et est avant tout vu comme un outil de productivité tandis que la tablette est assimilée au loisir. Sa vocation est d’être un « media center » à disposition de la famille. Il est donc logique qu’elle trône au milieu du salon. Mais ses atouts sont aussi ses faiblesses. Les répondants mettent en évidence les limites de l’outil lorsqu’il s’agit d’écrire de longs mails, de faire de l’édition de textes…
❑ Les activités principales réalisées sur une tablette sont la lecture de mails, le surf, la lecture des journaux. Un usage qui se fait sans réelle préférence entre le navigateur classique et les applications. La grande majorité des utilisateurs n’utilisent d’ailleurs régulièrement pas plus d’une dizaine d’applications.
[Via] Jean-François Munster, lesoir.be
