La pomme de terre OGM à la loupe
La pomme de terre OGM ne présenterait pas de risque notable mais son intérêt économique serait limité…
Un employé de l'entreprise allemande BASF présente une poignée de pommes de terre OGM Amflora. FRANK HORMANN/AP/SIPA
Le Haut conseil sur les biotechnologies (HCB), saisi par le ministère de l’Agriculture, a rendu ce mercredi un avis sur la pomme de terre OGM Amflora, du groupe allemand BASF. Selon les experts, elle ne présente pas de risque notable pour la santé mais son utilité économique est « limitée ».
Santé et environnement ne seraient pas menacés
Destinée à la production d’amidon pour l’industrie papetière, la pomme de terre Amflora ne devrait pas se trouver dans l’alimentation humaine. Toutefois, « en raison de l’utilisation possible de sous-produits dans l’alimentation animale, et fortuitement, dans l’alimentation humaine », le HCB a réalisé des tests sur son impact sur la santé. Résultat: pas de « risque majeur ».
Le HCB estime également que la présence d’un gène de résistance aux antibiotiques dans la pomme de terre et les risques de dissémination « ne constituent pas un risque singulier pour l’environnement et la santé ».
Mais les industriels ne seraient pas intéressés
En revanche, sur l’intérêt économique de la culture d’Amflora, le HCB établit clairement qu’elle « ne présente qu’une utilité limitée pour les acteurs des filières féculière et papetière française » qui se satisfont des amidons actuellement disponibles.
Un communiqué des ministres de l’Ecologie, de la Recherche et de l’Agriculture indiquent que « le gouvernement se fondera sur ces analyses détaillées pour prendre toute décision relative à la pomme de terre Amflora », mais qu’à ce stade « aucun opérateur ne souhaite développer cette culture en France ».
La pomme de terre Amflora a été autorisée par la Commission européenne en mars dernier pour un usage industriel (amidon pour la pâte à papier) et pour l’alimentation animale. La présence de résidus de pomme de terre OGM dans l’alimentation humaine est autorisée à hauteur de 0,9% des produits.
[via] Audrey Chauvet, 20minutes.fr