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Jean-Paul Belmondo fête son anniversaire de 80 ans

Jean-Paul Belmondo fête ses 80 ans aujourd’hui

80 ans, Un âge sage et un anniversaire, que Jean-Paul Belmondo a préparé avec ses proches, tous réunis pour fêter avec lui cet évènement. Sa fille Stella, son rayon de soleil, comme il le dit si bien, la petite fille qu’il a eue avec Natty, était aussi de la partie, ravie d’être avec toute sa famille. L’acteur était chez son fils Paul et sa femme Luana ce week-end pour organiser la fête. Sa fille Florence, qui vit aux États-Unis, a traversé l’Atlantique pour lui, avec ses trois enfants, Christopher, Nicholas et Annabelle.

À Cannes, le plus grand marché du film au monde

Cannes, le marché du film

Jean Labadie achète des films depuis une trentaine d'années. Pour lui, les droits d'exploitation se négocient avant tout au feeling. Après évaluation de ce que le film peut rapporter. Sud-Ouest / Ouest-France

La sélection officielle n’est que la vitrine du Festival de Cannes. Derrière le rideau, et en sous-sol, tout le cinéma du monde est à vendre. Ici, l’achat d’un film peut se décider en quelques secondes, aux risques et périls du distributeur. Suivez le guide…

Une fourmilière. Dans les sous-sols du Palais des Festivals, des couloirs en enfilade sont comme des pistes d’embarquement pour les cinémas du monde. Affiches, bande-annonce, catalogues… Si une comédie bosniaque, un mélo égyptien, du karaté asiatique ou un documentaire africain vous tentent, c’est là que vous pourrez faire affaire. En achetant, pour la France, les droits de distribution. Ici, c’est LE marché du film. Le plus dense au monde, avec 11 000 professionnels qui viennent vendre, acheter ou coproduire 4 000 films terminés ou en projet.

Vous avez besoin de plus que trois minutes d’extraits énigmatiques pour vous convaincre ? 34 salles sont à votre disposition dans les mêmes lieux, pour un défilé de 1 500 projections pendant les douze jours du festival. Parce que le cinéma est un produit (presque) comme les autres, il se fabrique et se vend selon les codes du commerce. Jean Labadie en sait quelque chose. 56 ans, dont une trentaine dans le métier. D’abord pour le compte de Bac Films puis à la tête du Pacte dont il fut le créateur, il y a cinq ans.

Quand il débarque sur la Croisette, son programme de distribution est presque bouclé. Il a vu tous les films de la compétition, dont cinq seront présentés sous ses couleurs. Mais il faut rester à l’affût, pour mettre l’oeil sur l’éventuel film miracle : « Dès le premier jour, on fait un grand tour, allée par allée. Il peut y avoir un OVNI passé entre les mailles des filets des sélectionneurs. »

Toute la profession garde en mémoire l’exemple ahurissant des Dieux sont tombés sur la tête (1981), la comédie sud-africaine restée dans les cartons de tous les marchés du film. Et mystérieusement sortie des boîtes pour un triomphe planétaire. Plus récemment, La vie des autres et Good bye Lénine ont eux aussi été trouvés dans des salles de marché. Jean Labadie se souvient avoir vu Stranger than Paradise lors de sa première projection à Cannes, dans les années 1980. Coup de foudre pour le film en noir et blanc de Jim Jarmush : « J’ai couru en sortant de la salle pour demander à mon patron de l’acheter. » OK pour une offre à 20 000 dollars. Mais un concurrent en a mis 5 000 de plus… « On en était malades. Mais on ne pouvait pas prendre le risque. »

« Surenchère sur Microcosmos »

Au fait, comment ça se négocie, les droits d’exploitations ? « Au feeling. On évalue le nombre potentiel d’entrées. On le multiplie par le prix moyen que le ticket nous rapporte. On ajoute ce que peut rapporter la vidéo. Le résultat, c’est le prix maximum à payer. » Sachant que l’appétit ou le désintérêt du public pour un film n’a rien d’une règle rigide : « On a monté la production de Drive, à Cannes, il y a deux ans. On évaluait son potentiel à 500 000 entrées en France. Il en a fait le triple. » À l’inverse, le Poulet aux prunes de Marjane Satrapi a torpillé les pronostics : « On tablait sur 700 000 spectateurs. Résultat : 250 000. »

Mais quel que soit le film, il vaut mieux avoir un coup de coeur. Parce que les tractations ne traînent pas. En une journée, l’affaire est bouclée. Sauf si le vendeur veut jouer les enchères. Il faut aussi se méfier des tocades. Le Festival est plein de rumeurs : « à Cannes, on a l’enthousiasme facile. De retour à Paris, on se demande ce qu’on va bien pouvoir faire avec le film qu’on a acheté dans la précipitation. »

Un exemple lui revient en mémoire : Microcosmos, en 1996. Les petites bêtes ont fait leur trou dans le sable de la Croisette : « Jacques Perrin, qui en était le producteur, avait organisé un pot après la projection dans l’après-midi, sur une plage, pour quelques amis. » Dès le baisser de rideau, il a vu débarquer des « auto-invités » par dizaines : « Un distributeur allemand fendant la foule en hurlant ‘J’achète, j’achète’. On a tout de suite vendu Microcosmos dans le monde entier. »

Y compris aux États-Unis. Deux distributeurs ont fait la surenchère… sans l’avoir vu : « On allait de l’un à l’autre, on faisait du chantage. » Les frères Weinstein, grands manitous d’Hollywood, qui ont produit Tarantino, se sont montrés les plus généreux. Mais de retour à la maison, ils n’ont pas du tout aimé le film : « Ils ont massacré la sortie. Sur l’affiche, on voyait une fourmi allongée sur un transat avec des lunettes noires. Ça a été un bide. »

La vidéo lui a donné une deuxième vie : « Aujourd’hui encore, c’est un film-culte pour tous les cinéastes américains. Des frères Coen à Michael Bay en passant par David Lynch. Le cinéma n’est vraiment pas une science exacte ! »

[via]  Pierre Fornerod, ouest-france.fr

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