Les États-Unis renoncent à la Lune
Le président Barack Obama a renoncé au projet d’un retour des Américains sur la Lune d’ici à 2020. Ce bouleversement de la stratégie d’exploration spatiale américaine – qui a fait l’objet de fuites dans la presse américaine – sera dévoilé lundi dans le projet de budget 2011, que M. Obama doit soumettre ce même jour au Congrès.
Une image de synthèse d'Altaïr, qui devait être successeur du module lunaire Apollo. La Nasa prévoyait qu’il emporte un équipage de quatre astronautes sur la Lune. ( Nasa )
Le programme, baptisé Constellation, avait été inauguré en 2004 par l’ancien président George W. Bush après la catastrophe de la navette Columbia, en 2003. Il prévoyait un retour des Américains sur la Lune à l’horizon 2020 et, au-delà, des vols habités vers Mars. La Nasa a déjà dépensé neuf milliards de dollars dans ce but, dont 3,5 milliards pour le développement d’Ares 1. Cette fusée serait finalement abandonnée.
Cette décision ne signifie pas la mort de l’exploration spatiale. Le budget de la Nasa devrait ainsi augmenter de 5,9 milliards de dollars sur cinq ans. Mais, désormais, Obama veut encourager le développement d’un secteur commercial capable d’assurer un service de transport orbital de personnes et de fret vers l’ISS, la Station spatiale internationale. Le premier vol serait envisagé pour 2015 voire plus tôt.
Le président américain souhaite également accroître la coopération internationale, notamment avec les États européens, mais aussi avec d’autres pays pour des projets comme un retour sur la Lune.
La décision de Barack Obama risque de provoquer une levée de boucliers au Congrès où les élus de Floride, et d’autres États dépendants de la Navette et de Constellation, vont voir d’un très mauvais œil l’abandon du programme lunaire, dont dépendent de nombreux emplois dans leur circonscription.
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ouest-france.fr
publié, le 30 Janvier 2010