L’éditeur Robert Laffont est mort
Considéré comme le « grand-père de l’édition française », il avait édité plus de 10.000 titres dont de très nombreux best-sellers et créé des collections prestigieuses comme « Pavillons » et « Bouquins ».
Né en 1916 à Marseille, l'éditeur Robert Laffont est mort ce 19 mai à Neuilly. Il avait 93 ans. Photo (c)Sipa
L’éditeur Robert Laffont est décédé mercredi 19 mai à Paris à l’âge de 93 ans, a appris l’AFP auprès de sa belle-fille, la journaliste Alix Girod de l’Ain.
Considéré comme le « grand-père de l’édition française », il avait édité plus de 10.000 titres dont de très nombreux best-sellers et créé des collections prestigieuses comme « Pavillons » et « Bouquins », avec son complice Guy Schoeller.
Il a notamment publié deux livres essentiels de la littérature d’après-guerre : « L’Attrape-Coeur » de Salinger et « le Désert des Tartares » de Dino Buzzati.
Robert Laffont est décédé en fin d’après-midi à l’Hôpital américain de Neuilly, entouré de sa famille.
« Il était encore plein de vivacité intellectuelle jusqu’à ces derniers jours », a indiqué Alix Girod de l’Ain, épouse de Laurent Laffont, l’un des fils de Robert Laffont.
« Robert Laffont n’était pas seulement le Petit Père des best-sellers. Il aimait profondément la littérature, s’intéressait à la politique et se montrait très éclectique dans ses goûts », a souligné sa belle-fille.
« Un homme de culture »
Le président Nicolas Sarkozy a regretté sa disparition en saluant « un très grand père de l’édition » qui « a marqué de son empreinte généreuse plus d’un demi-siècle d’édition ».
Dans un communiqué transmis mercredi soir à la presse, le chef de l’Etat a souligné le fait que « Robert Laffont a compris qu’on ne se diminuait pas à vouloir accroître le cercle des lecteurs en rendant les livres plus populaires, moins chers, plus accessibles ».
« Au moment où l’édition traverse une grande révolution, où la tablette numérique et l’hyperlivre concurrencent les livres, le Président de la République souhaite rendre hommage au talent et à la vision d’un homme de culture et d’entreprise qui aura compris que le fond comptait plus que la forme, et qu’il était possible de s’adapter à l’évolution sans renier ses valeurs », conclut le communiqué de l’Elysée.
[via] (Nouvelobs.com, avec AFP), nouvelobs.com