Prince of Persia tente sa chance sur le grand écran
« Plus de 7 000 costumes ont été dessinés et fabriqués. C’est davantage que pour Pirates des Caraïbes ». Les studios Disney lâchent le morceau. En adaptant le célèbre jeu vidéo Prince of Persia, ils comptent installer sur les écrans une franchise à répétition capable de battre les records de rentabilité établis par le pirate Jack Sparrow.
L'orphelin devenu prince à la cour du royaume de Perse prend la fuite avec la princesse Tamina. DR
À Jake Gyllenhaal, donc, de faire oublier Johnny Depp. Il incarne ce jeune orphelin devenu prince à la cour du royaume de Perse, mais qu’un complot accuse d’avoir voulu tuer son père adoptif. Il prend la fuite avec la belle princesse Tamina. Ensemble, ils doivent rétablir la vérité et surtout préserver une arme magique capable d’inverser le cours des événements…
Il se démène, le vaillant Gyllenhaal, et toute l’équipe du film avec lui, jusqu’à plus soif : 1 114 894 bouteilles d’eau ont été bues pendant le tournage au Maroc. Mais le couple qu’il forme avec Gemma Arterton, malgré son abattage, manque de fantaisie, de magie et d’enchantement. Il aurait été bon d’apporter un peu dérision dans l’approche des personnages.
C’est ce que réussissent davantage d’autres protagonistes de ce méli-mélo d’aventures et de sentiments, tels Ben Kingsley, toujours jouissif en méchant pur et dur ou Alfred Molina, délicieux en crapule au grand coeur.
Ils apportent une vraie saveur à une production conduite sans génie particulier par Mike Newell. Le réalisateur de Quatre mariages et un enterrement est aux commandes. Loin de la comédie à l’anglaise, il assure avec application le déroulé de péripéties pas toujours bien servies par les effets spéciaux.
Sur fond musical pesant, il aligne tous les ingrédients, codes et conventions du genre. Avec même un clin d’oeil à l’actualité de notre siècle au Moyen Orient, la recherche de prétendues armes secrètes… 2 h 06
[via] ouest-france.fr