L’un des meilleurs boulangers du monde est lorientais
Le Lorientais Marc Le Dorze a participé au 3e Mondial du pain en septembre. Berbarde Dominique / Ouest France
Marc Le Dorze s’est hissé à la 2e place du Mondial du pain en septembre face à quatorze artisans de la planète. Le boulanger-pâtissier de Bois-du-Château fourmille de créativité.
Déjà champion d’Europe en 2003, Marc Le Dorze, avec Alexandre Bodennec, son commis finistérien, vient de décrocher le titre de vice-champion du monde des boulangers, au 3e Mondial du pain à Saint-Etienne.
À l’issue de la présélection – ils étaient 36 boulangers de l’Hexagone – le Lorientais est allé représenter le savoir-faire français face à quatorze autres nations.
« 250 heures de préparation »
Pour cette compétition, chaque équipe devait réaliser un pain typique, un pain « nutrition-santé », un sandwich et une viennoiserie de prestige, le tout en sept heures sous le regard pointilleux du jury.
Avant le jour J, les maîtres du pain avaient deux mois pour se préparer, affiner la qualité de leur pâton et mettre au point leur recette.
« Ça nous a pris 250 heures pour être fin prêts et coordonner notre travail. On devait également faire en avant une pièce artistique caractérisant l’identité nationale. Nous avons opté pour une Tour Effeil de 80 cm entièrement en pain et viennoiserie », indique le boulanger de la Flûte enchantée.
« Mix sucré-salé »
Pour le sandwich, le duo tricolore a préparé son Breizh oméga, une pièce entre forme d’épi à base de farine T 80 et de lin extrudé garni d’un côté d’un compoté de fruits rouges avec un moelleux au chocolat et de l’autre des noix de saint-jacques sur une fondue de poireaux. « Ce mix sucré-salé a vraiment séduit le jury », souligne Marc Le Dorze.
Du côté du pain nutrition-santé, Marc Le Dorze et Alexandre Bodennec ont joué la carte du terroir breton avec leur pain « Le Lorientais » constitué de blé noir et de seigle.
Pas de résultat sans audace. De leur four, les deux Bretons ont sorti un pain d’épice « typiquement français que l’on consomme souvent avec des mets salés. » Là encore, les deux ont fait mouche avec leur savoir-faire dans la catégorie pain typique.
Un point derrière les Suisses
Cerise sur le gâteau, pour la viennoiserie ils se sont amusés à réaliser « Elle ne marche pas sur des oeufs », une chaussure garnie d’un duo crème de framboise et de passion avec un nid monté sur un oeuf.
« Nous sommes très heureux de cette deuxième place, à un point juste derrière les Suisses. C’est une belle récompense et l’occasion de transmettre mon savoir-faire à mon jeune commis », souligne le boulanger lorientais.
« C’est aussi l’occasion d’échanger avec des boulangers du monde entier. J’ai, par exemple, découvert un pain chinois à base de farine de lotus, c’est assez goûtu, ça ressemble un peu au tapioca. Mais on n’a rien inventé. Ce style de rassemblement permet de revaloriser le pain et de le transformer au goût du jour, l’important c’est que la qualité soit préservée »
Un savoir-faire et une passion que Marc Le Dorze a reçus de son père, boulanger du côté de Pluvignier. « J’ai dû sniffer un peu trop de farine dans mon berceau », rigole le boulanger de Bois-du-Chateau. Et comme il n’est pas prêt de laisser s’émietter sa passion, il a maintenant envie de s’attaquer au titre de Meilleur ouvrier de France.
[via] ouest-france.fr