Marée noire: le « couvercle » antifuite en cours de descente
ETATS-UNIS – Après dix heures de descente, l’opération devrait être terminée ce vendredi après-midi…
Le « couvercle » visant à colmater la fuite de pétrole qui s'écoule de la plate-forme Deepwater Horizon, au début de sa descente dans le Golfe du Mexique, au large des côtes de Louisiane, le 6 mai 2010./AFP PHOTO / US Coast Guard / Petty Officer 3rd Class Patrick Kelley
C’est en cours.
Le « couvercle » géant destiné à colmater la fuite à l’origine d’une vaste marée noire dans le golfe du Mexique est en cours de descente au fond de la mer, ce vendredi. « Il est en cours de descente » et « cela prend environ dix heures pour arriver au fond », a déclaré un responsable des garde-côtes, Michael De Nyse. L’opération sans précédent devrait être achevée au mieux d’ici 15h, heure française. Les responsables de British Petroleum (BP), exploitant de la plateforme à l’origine de la catastrophe, espèrent que le dispositif du couvercle sera « opérationnel » d’ici à lundi, le pétrole en fuite étant canalisé en sécurité pour être traité.
Un silo d’environ 100 tonnes
Le « couvercle » qui vise à stopper l’hémorragie de brut, a commencé à être descendu jeudi à 22h, heure locale (vendredi à 5h, heure française), à l’endroit précis où la plateforme Deepwater Horizon a sombré. L’objet, un silo blanc avec un haut en forme de dôme, de 12 mètres de haut, pèse environ 100 tonnes, et a été embarqué à bord d’une barge à Port Fourchon en Louisiane. Le géant pétrolier britannique BP indique que cette sorte d’entonnoir, doit permettre de recueillir le pétrole qui s’écoule à environ 1.500 m sous le niveau de la mer.
L’idée est de pomper le brut pour le récupérer à bord d’un pétrolier situé à la verticale. Dans le pire des scénarios, la pose du couvercle pourrait aggraver la fuite et multiplier par 12 la quantité de pétrole rejetée dans la mer, actuellement de 800.000 litres par jour, ont toutefois averti les experts de BP. Selon une estimation, plus de 9,5 millions de litres de pétrole se sont répandus dans les eaux depuis le début de la catastrophe, soit un quart du brut déversé par l’Exxon Valdez en 1989 en Alaska. Dès jeudi, des nappes de pétrole ont commencé à arriver sur les îles Chandeleur, au large des côtes de Louisiane, selon des témoins ayant survolé la zone.
[via] B.D. avec agence, 20minutes.fr