La qualité de l’air se dégrade en France
C’est le bilan de l’étude annuelle présentée ce mercredi par Chantal Jouanno…
Paris victime de pollution à l'ozone, le 16 juin 2003. Alfred/SIPA
Particules, dioxyde d’azote et ozone sont toujours plus présents dans le ciel français. La secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno, a présenté ce mercredi le bilan qualité de l’air 2009 qui « malheureusement confirme un peu ce qu’on sait », a-t-elle déclaré. La France ne parvient pas à améliorer la qualité de l’air et la concentration en particules polluantes a augmenté par rapport à 2008.
Ozone, dioxyde de carbone et micro-particules
Les mesures réalisées ont permis d’identifier les principales pollutions en augmentation. La concentration en dioxyde d’azote, gaz irritant pour les voies respiratoires, a connu une « légère augmentation » entre 2008 et 2009, alors qu’elle avait tendance à diminuer depuis 2005. La pollution à l’ozone, qui résulte de l’action du soleil sur certains polluants automobiles et industriels, connaît également une évolution à la hausse, notamment dans le Sud-Est.
Enfin, la concentration en micro-particules (PM10) a augmenté en zone rurale comme en ville. En cause: le recours accru au charbon, fioul et bois pour le chauffage en raison d’un hiver 2009 particulièrement froid.
Quelques bonnes nouvelles toutefois dans ce bilan: les polluants lourds, comme le plomb, ainsi que le monoxyde de carbone, le benzène et le dioxyde de soufre sont moins présents dans l’air français.
Un « plan particules » pour lutter contre la pollution
Pour résoudre ce problème « de santé publique », Chantal Jouanno a annoncé plusieurs mesures dans le cadre d’un «plan particules» qui devrait réduire de 30% les émissions polluantes d’ici à 2015. Ce plan doit s’attaquer aux secteurs les plus émetteurs, dont le premier est la combustion de bois.
Le gouvernement veut, par exemple, « renouveler au plus vite » le parc d’appareils de chauffage au bois grâce à des crédits d’impôt, afficher les performances environnementales des chaudières ou faire respecter l’interdiction du brûlage à l’air libre.
Pour les transports, la création de « zones d’action prioritaires pour l’air » devrait permettre de contrôler l’accès aux villes et agglomérations des véhicules les plus polluants.
En France, un jeune sur dix souffre d’asthme, 30 à 40% de la population est victime d’allergies et 42.000 morts prématurées seraient dues chaque année à la mauvaise qualité de l’air, selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
[via] Audrey Chauvet, 20minutes.fr