Vacances : On part plus tard, moins loin, moins longtemps et en comptant les sous
Pour beaucoup d’habitants de l’Aire urbaine, les vacances ont déjà commencé. Cette année, on part moins longtemps, et surtout s’y prend à la dernière minute.
Audrey, d’Espaces Voyages à Belfort, a du soleil à revendre. Photo Jean Becker
Les Belfortains et les Montbéliardais partent toujours en vacances, mais leur comportement à quelque peu changé, si l’on en croit les responsables des principales agences de voyages de l’Aire urbaine.
« La première constatation, c’est que nous ne ressentons pas la crise, explique Audrey, d’Espaces Voyages à Belfort. Nous avons d’ailleurs très bien travaillé en début d’année avec les réservations de cet été. Les gens partent une semaine ou quinze jours sur les bords de la Méditerranée, mais évitent les longs courriers ».
[reus id= »4851″ meta= »tradedoubler236x60″]
La faute au volcan
Selon Daniel Fechting, consultant en tourisme, « la tendance pour les vacances d’été est qu’à la fin juin, il reste pas mal de disponibilité pour juillet et août. Ce qui veut dire que les touristes à petit budget ne se sont pas encore décidés. D’autre part, cela montre aussi que beaucoup de Français restent en France. »
M. Fechting remarque également, que « pour les longs voyages, en baisse actuellement, le trafic a été freiné par le nuage du volcan islandais… » Mais, selon lui, les voyages au long cours repartent tout doucement.
« Beaucoup de gens s’y prennent à la dernière minute, et au lieu de partir quinze jours, ils ne partent qu’une semaine », affirme de son côté Leslie, de Bernard Voyages à Montbéliard.
La recherche du soleil
Une chose est sûre : tous recherche le soleil de la Méditerranée. « Les destinations les plus prisées sont la Tunisie, le Maroc et les Baléares, pour un budget de 600 euros la semaine, alors que les vacanciers pensent que l’on peut partir pour 500, poursuit Leslie. De nouvelles destinations sont en progression avec l’ouverture au tourisme de la Bulgarie et de la Croatie. Mais d’une manière générale, les gens partent toujours autant ».
Autre forme de tourisme très prisé des habitants de l’Aire urbaine, les courts séjours en autocar. « Là, assure Leslie, nous sommes complets en juillet et août pour des séjours de 4 à 5 jours en Europe. Mais il reste des places pour le Cap Nord et l’Irlande. »
Dernière tendance difficile à quantifier, les vacanciers se tournent de plus en plus vers internet.Opportunistes, ils deviennent de plus en plus imprévisibles, zappant sur les offres et choisissant ce qui leur convient à un instant T. De toute manière, il y aura de l’offre, même en dernière minute. Dorénavant ils allouent du temps et du budget pour leur séjour et regardent moins la destination. L’inconnue des dernières minutes revêt même un aspect de surprise qui plaît à certains.
[via] Jean Becker, lalsace.fr