Brussels Summer Festival : vendredi 13, c’est soirée Ghinzu
C’était la toute grande foule hier Place des Palais pour la première soirée du Brussels Summer Festival 2010. Clairement, la présence de Ghinzu à l’affiche n’y était pas pour rien. Retour sur cette soirée du vendredi 13.
Brussels Summer Festival
Alors que les Vismets entamaient les festivités Place des Palais sur le coup de 19h, les Bruxellois de Peas Project prenaient bien soin de chauffer la petite foule entassée Place des Musées. Funky family de onze musiciens partagés entre cuivres et percussions, le tout mené par le dénommé Kam The Peas au flow de velours, les Peas Project avaient comme intention première de faire bouger les culs, et ils y sont parvenus. Du funk à tendance afro ou electro, une basse bien ronde et des sons chauds comme il faut, c’est bon, on adhère. Free your mind and your ass will follow !
Du côté de la grande scène, où les Français de Pony Pony Run Run sont aux affaires, c’est une autre histoire. Sous-Phoenix pour les uns, irrésistible machine synth-pop à danser pour les autres, les PPRR ont en tout cas le vent en poupe, portés qu’ils sont par les tubes Hey You et Walking In Line. En live, c’est surtout ce son de synthé outrageusement années 80 qui tapisse tous les titres qui nous (pré)occupe… Quelque part entre Indochine (période L’Aventurier), Malibu Stacy (ah oui ! Maliby Stacy !) et Sabrina (vous vous souvenez de Sabrina ? Boys Boys Boys, le clip dans la piscine…), on n’arrive pas à décider si il s’agit d’un hommage intentionnel ou pas. Cette question, comme tant d’autres, restera sans réponse…
Quand Ghinzu prend la scène, à 22h tapante (le programme indiquait 22h30…), il y a tellement de monde Place des Palais que ça en est pénible. Quelque chose comme 40 000 péquins entassés sur chaque centimètre carré jusqu’aux stands boissons, valait mieux ne pas avoir la vessie sensible… Reste qu’apprécier un concert dans ces conditions, entre Pierre qui a « cassé avec sa copine la semaine dernière » et le groupe de fans ruisselant d’excitation à la seule vue des poils sur la poitrine du chanteur à lunettes noires, c’est pas gagné. Dure réalité des festivals urbains…
Ceci étant dit, nos Brusseleir en costard ont donné un concert de bonne facture, puissant et maîtrisé, quoique sans beaucoup de surprises pour qui les a vu ces deux dernières années. On aura tout de même eu droit à High Voltage Queen et Dracula Cowboy dépoussiérés en rappel pour le bonheur des fans. Mention spéciale aussi à un apocalyptique Mine, à un Dragster Wave de toute beauté et à un son clair et lourd comme un char d’assaut qui nous a fait oublier la bouillie sonore de Forest National. 1H20 de concert, pas de Blow mais une bonne performance pour prendre congé des fans belges. Mirror Mirror sort ce mois-ci en Australie, au Japon, en Angleterre et dans le reste de l’Europe continentale. Une tournée européenne devrait suivre en octobre. Que la Force soit avec eux…
[via] Didier Zacharie, lesoir.be