Cartable : avec ou sans roulettes cette année ?

C’est la question que se posent de nombreux parents à l’heure des courses de rentrée. Depuis la polémique sur les sacs trop lourds des écoliers, les cartables à roulettes ont la cote. Sont-ils si pratiques ?

Raphaël et Isabelle hésitent. Dans le rayon cartable d’un hypermarché rennais, ils ne savent pas lequel choisir pour Nathan, 7 ans, qui entre en CE1. « Il n’est pas trop costaud… Du coup, c’est vrai qu’on pense que les roulettes seraient bien. Seulement, elles alourdissent beaucoup le sac. Acheter un cartable, c’est finalement pire que de choisir une voiture », sourit Isabelle en soupesant les deux sacs vides.

À l’école primaire Marie Pape-Carpantier de Rennes, les sacs qui roulent sont interdits « car ils sont trop lourds dans les escaliers », explique la fiche de fourniture. Certains parents ne prennent pas en compte l’interdiction. Comme Cécile et Joël, parents de Nolane, bientôt en CP, qui n’arrivent pas à tomber d’accord : elle préfère le sac à dos, moins bruyant, alors que lui aimerait soulager le dos du futur écolier.

Pour Sophie, ça ne fait pas de doute : son fils, Kylian, qui entre aussi en CP, tirera son cartable : « J’ai surtout envie que ça lui plaise… » Kylian s’agite dans le rayon. Il s’arrête sur un sac estampillé « BeyBlade », la fameuse toupie adorée des plus petits. « Tu n’as pas pris le moins cher : 35 € ! » En moyenne, ce sont 80 € qui sont dépensés, à chaque rentrée, en fourniture.

Tonifier le dos

Chez Carrefour Alma, à Rennes, « nous vendons 50 % de sacs à roulettes et 50 % de sacs à dos. L’année dernière, on a vendu 6 000 cartables. Pour ceux à roulettes, on a plus de choix pour les filles que pour les garçons », commente Cédric Le Moing, en charge des rayons papeteries et cartables.

Philippe Chauvin, kinésithérapeute ostéopathe à Rennes, rappelle qu’un « cartable, qui se porte sur le dos, doit peser moins de 10 % du poids de l’enfant ». Le spécialiste, lui-même papa d’un enfant de 9 ans, ne conseille pas une forme de cartable en particulier : « Porter son sac, si ce n’est pas trop lourd, a le bénéfice de tonifier le dos. Avec un cartable à roulettes, attention au déséquilibre. Il faut penser à tirer tantôt de la main gauche, tantôt de la main droite. »

Retour au rayon cartable où Agnès, 7 ans et demi, a bien du mal à se décider. Maman ne veut « surtout pas de roulettes. Les sangles traînent par terre et sont sales. Quand elle pose son sac dans sa chambre, c’est tout dégoûtant ». Agnès choisit un cartable, sans roulettes, avec un beau cheval dessus. « C’est parti pour trois ans, jusqu’au CM2. » Sauf si maman craque avant.

[Via]  Armelle Camelin, ouest-france.fr