Les trains bloqués en rase campagne entre la Bretagne et Paris
Les passagers du TER Laval-Le Mans ont dû longer la voie pour rejoindre des cars. Photo : Virginie Dusart
Les passagers du TER Laval-Le Mans sont restés pendant plus de deux heures en rase campagne, près de Sillé-le-Guillaume (Sarthe), hier à 7 h 47. « Le train s’est arrêté en pleine voie. L’agent de bord nous a expliqué qu’ils allaient retirer les batteries pour les recharger. Ça nous a fait sourire… », raconte Brigitte. Chauffage coupé, faute de courant, et les portes des toilettes fermées : « On ne pouvait pas faire pipi dehors car il y avait trop de monde ».
Il leur a fallu ensuite marcher le long de la voie dans la neige, sous escorte d’agents SNCF, pour rejoindre trois cars pour Le Mans. « On est arrivé à… 11 h 40 », témoigne Guy Barrier. « Sans aucun mot d’excuse !, poursuit Willy Colin, porte-parole de l’association des voyageurs usagers des chemins de fer (l’Avuc) qui se trouvait dans le train. On n’aurait jamais dû partir car on était prévenu d’un problème électrique en gare de Sillé-le-Guillaume. Mais on nous a dit qu’il était réglé… »
Le TGV 8006 a également été bloqué. Parti de Rennes à 6 h 30, il est arrivé à Paris avec plus de 3 h 30 de retard. « Le contrôleur a fait deux annonces au micro, à 8 h et à 8 h 10. Mais, comme il n’y avait plus d’électricité dans le train, nous n’avons pas eu plus d’infos, souligne Pierre, 23 ans. Nous avons été tractés par une locomotive jusqu’au Mans. Et nous avons pu repartir vers Paris vers 11 h 30. »
Ces deux incidents ont été provoqués par « un câble détendu au niveau d’une caténaire à La Milesse, dans la Sarthe. Ce qui a entraîné un défaut d’alimentation », explique la SNCF. La faute à la neige ? « Les conditions climatiques n’expliquent pas tout », dit-on à la SNCF. Un conducteur souligne « un problème d’entretien car il y a de plus en plus de trains qui fréquentent cette ligne. »
500 personnes ont été bloquées sur les voies. Et 2 000 dans les gares. La circulation a repris doucement à partir de 14 h 30. La coupure électrique a concerné la circulation Paris-Province. Une dizaine de TGV Atlantique a été détournée par Nantes pour rejoindre la capitale.
[via] Thierry Soufflard, ouest-france.fr