Un film disparu de Hitchcock retrouvé en Nouvelle Zélande
Alfred Hitchcock sur le tournage du film « L'inconnu du Nord express » sorti en 1951 Swashbuckler films
Un des premiers films du maître du suspense, le réalisateur britannique Alfred Hitchcock, a été retrouvé en Nouvelle-Zélande.
Les trois premières bobines du film « The white shadow » (« L’ombre blanche ») ont été retrouvées dans un amas de pellicules données aux archives dans les années 90, ont indiqué les Archives du film de Nouvelle Zélande.
24 ans et déjà scénariste, décorateur, monteur et assistant du réalisateur
Ce film muet, qui date de 1923, avait été réalisé par le Britannique Graham Cutts, mais Alfred Hitchcock y avait travaillé en tant que scénariste, décorateur, monteur et assistant au réalisateur. Il avait alors 24 ans.
Le film, décrit par les Archives comme « un mélodrame doté d’une atmosphère sauvage », raconte l’histoire de deux sœurs, l’une angélique et l’autre sans foi ni loi.
L’institution pense qu’il s’agit de la seule copie conservée. Le sort des trois dernières bobines reste un mystère.
Une trouvaille les plus significatives
C’est une des trouvailles « les plus significatives pour les chercheurs, les critiques et les admirateurs de l’œuvre extraordinaire d’Hitchcock », a estimé David Sterritt, président de la Société nationale américaine des critiques de films.
« Ces trois premières bobines de «L’ombre blanche», soit plus de la moitié du film, présentent une occasion unique d’étudier ses idées narratives et visuelles alors même qu’elles prenaient forme », a-t-il ajouté.
Le sauveur du film : Jack Murtagh
Les bobines figuraient parmi quantité de pellicules de films muets données aux archives en 1993 après la mort d’un projectionniste, Jack Murtagh, qui travaillait dans un cinéma à Hastings (île du nord) lors de la première moitié du 20e siècle.
À l’époque, les cinémas étaient supposés détruire les films à la fin de la période de diffusion mais Jack Murtagh les avaient conservés dans un abri, dans son jardin.
Les Archives œuvrent à sauver la collection du projectionniste, très fragile car les films étaient alors fabriqués sur une pellicule à base de nitrate, extrêmement inflammable.
Cette collection a déjà permis de retrouver un film de l’Américain John Ford donné pour disparu, « Upstream ».
[Via] ouest-france.fr