Vancouver : Les Bleus peuvent-ils toujours faire mieux qu’à Turin?
Après quatre jours de disette, l’équipe de France stagne au classement des médailles…
Simple digestion ou jeûne prolongé? Après la bombance du début des Jeux (sept médailles en cinq jours), les Bleus nous ont mis à la diète depuis quatre jours.
Le Français Jason Lamy-Chappuis, lors de sa victoire en combiné nordique le 14 février 2010 aux Jeux de Vancouver/K.Pfaffenback/REUTERS
L’euphorie est terminée. La nation qui talonnait les Etats-Unis au classement des médailles au lendemain de la cérémonie d’ouverture présente à mi-course un bilan beaucoup plus pondéré. « Attendez, sept médailles en une semaine, ça dépasse ce qu’on espérait, relativise Fabien Canu, le directeur de la préparation olympique. N’oublions pas qu’on a connu quatre jours de folie, c’était inespéré et ça pouvait difficilement continuer ».
Au regard du programme, il n’y a finalement pas grand-chose à regretter. Mis à part Brian Joubert, aucun des leaders annoncés de l’équipe de France ne s’est défilé ces quatre derniers jours. «Très honnêtement, on savait que le milieu des Jeux serait une période creuse. On avait des chances de médailles, mais pas de très forts potentiels.» Tant pis pour les fondeurs et les snowboarders du half-pipe, sevrés de podium. Les biathlètes, eux, se sont logiquement essoufflés. Quand aux skieurs de l’alpin, ils continuent d’observer les autres sabler le champagne. « Oui, on est déçus, grince Fabien Saguez, le DTN du ski. Mais on attendra la fin des épreuves pour tirer des conclusions ».
Quelques invités surprise ?
En haut lieu, on est donc loin de s’inquiéter. Pour battre le record de Turin (9 médailles dont 3 d’or) et tenter de titiller celui de Salt Lake (11 médailles, 4 titres) l’équipe de France dispose encore de plusieurs atouts à abattre dans les prochains jours. « Même si à Salt Lake on avait fini fort, avec trois médailles sur la fin, on est largement dans les temps, complète Canu, l’homme des prévisions de la délégation. Il n’y a pas à s’affoler ». Les deux relais en biathlon, les slalomeurs Julien Lizeroux et Sandrine Aubert ou encore Ophélie David sont censés compléter la moisson.
«On s’est focalisé sur ceux qui ont raté, observe la championne de skicross. Et les autres? Et Shaun White? Et Lindsey Vonn? Et Jason Lamy-Chappuis? Il y a tellement d’événements aux Jeux. Forcément, il va y avoir de tout. Des favoris qui vont gagner, des favoris qui vont chuter, des rebondissements. Il y a une telle foison de compétitions…» En cas de nouvelle faillite des cadors, les Bleus sont encore capables de faire le coup de l’invité surprise. Depuis le début des Jeux, le refrain est bien connu. Les médailles tombent rarement là où on les attend.
[ via l’article d’origine ]
Romain Scotto envoyé spécial à Whistler, 20minutes.fr
publié, le 21 Février 2010